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PRINTEMPS DES POETES DES AFRIQUES ET D'AILLEURS
PRINTEMPS DES POETES DES AFRIQUES ET D'AILLEURS
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8 août 2014

"Mémoire d' un continent" carte blanche à la poésie africaine et malgache

"Mémoire d' un continent" : carte blanche à la poésie africaine et malgache par Patrice RABE

 

Mémoire d' un continent Elikia Mbokolo et Thierry Sinda

Elikia M'bokolo et Thierry Sinda lors de l' enregistrement des émissions

 

 « Mémoire d’un continent » est l’une des plus anciennes émissions de RFI. Elle est présentée par l’historien révéré Elikia M'bokolo. Pour cet été, les 10, 17,  24 et 31 d’août  « Mémoire d’un continent » donne carte blanche à l’universitaire et poète Thierry Sinda autour de son livre-manifeste de la néo-négritude Anthologie des  poèmes d' amour  des Afriques et d’ Ailleurs (Orphie, 2013 ; préfacé par Jacques Rabémananjara, le  Président Abdou Diouf et la Ministre française George Pau-Langevin). La série des quatre émissions dominicales poétiques de « Mémoire d’un continent » se divise ainsi : le 10 août : historique de la négritude ;  le 17 août : Négritude et représentation de la femme noire ; le 24 août : Paris vu par les poètes amoureux de la néo-négritude ; le 31 août : Poétesses de la néo-négritude. Parmi les 14 poèmes lus et commentés de l’Anthologie de Thierry Sinda  : 3 de Madagascar ( Lamba de Jacques Rabémananjara,  A Saint-Germain des Prés de Fredy Jaofera ; Je vous aime de Francine Ranaivo ) ; 3 du Sénégal (Liminaire et Femme noire de Senghor, Kassack de Annette Mbaye d’ Erneville) ; 2 de Guyane (Limbé de L.G. Damas, A Paris de Marie-France Danaho) ; 2 du Congo (Chant pour une Congolaise de Martial Sinda et Un au revoir au Paris des Femmes-Sur-Banc de Thierry Sinda) ; 2 de Martinique (Sur la Seine parisienne de Denise Chevalier et Mille plumes de Solal Valentin) ; 1 d Haïti (Amour café de Ferdy Ajax) ; et 1 de Tunisie ( Je suis  la tunisienne de Ines Ouelasti). « Mémoire d’un continent » , dimanche sur RFI à 17h10 (heures de Tana) et en podcast sur www.rfi.fr .

 Patrice RABE in Midi Madagascar, le 5 août 2014

http://www.midi-madagasikara.mg/culture/2014/08/05/memoire-dun-continent-carte-blanche-poesie-africaine-malgache/

 

 midi_madagasikara

 

POUR LES HORAIRES DANS LE MONDE ET LE PODCAST VOIR SITE DE L' EMISSION (diffusée à 16h10 à Paris)

http://www.rfi.fr/emission/memoire-continent/

PODCAST

1 : Historique de la négritude : http://www.rfi.fr/emission/20140810-poetes-afrique-negritude/ 

2 : Négritude et femme noire : http://www.rfi.fr/emission/20140817-poetes-afrique-negritude-femme-noire/

3 : Paris vu par les poètes amoureux de la néo-négritude :http://www.rfi.fr/emission/20140824-paris-poetes-afriques-ailleurs-negritude/

4 : Poétesses de la néo-négritude :http://www.rfi.fr/emission/20140831-mbaye-erneville-poetesse-negritude/

 

CHANTS POEMES SUR LA FEMME NOIRE

 

La charrette créole à Montparnasse (Paris 6e )

Photo d'illustration avec Lucie du resto la Charrette créole à Montparnasse, Paris 6e

 

Chants pour une jeune Congolaise de Martial Sinda *

 

Vêtue et croisant les bras derrière ton dos,

            O jeune femme noire à la belle coiffure,

Montre-leur donc

Ton léger resserrement des lèvres et des joues

Traduisant ta jubilation, 

Ton amour chaud et doux comme le miel,

La tendresse noire de ton visage appétissant,

Ton regard gai, vif, doux, languide et cordial,

Ton ventre si cher,

Tes beaux seins pointants,

Tes hanches harmonieuses,

Ta peau lisse et luisante,

Tes cuisses si recherchées, 

O femme noire, que tu es vraiment belle dans ton costume !

 

*              *

        *

 

Dans le matin blanc et frais,

       Chante, Chante l’amour !

Sous les nuages blancs et gais,

Chante, chante l’amour !

Pas besoin de soleil, petite,

Puisqu’il y a l’amour !

Pas besoin de toilette, petite,

Puisqu’il y a l’amour !

Le patron attendra longtemps, petite,

Ne t’en fais pas

Puisqu’il y a l’amour !

Ne t’en fais pas 

Puisqu’on s’est juré de s’aimer, de s’aimer toujours !

Chante, chante l’amour !

Sous les nuages blancs et gais,

Chante, chante l’amour !

Dans le matin blanc et frais !

Qu’importe s’il fait jour, s’il fait jour…

Puisqu’il y a l’amour !

Extrait de Premier chant du départ, éditions Seghers, Paris, 1955

LU DANS L' EMISSION DU 17 AOÛT par Thierry Sinda

 

Siraba un film de Issa Traoré de Brahima

 Scène du film Siraba, la grande voie de Issa Traoré de Brahima

 

 Femme noire de Léopold Sédar Senghor*

Femme nue, femme noire

Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !

J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait

   mes yeux.

Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre,

   Terre promise, du haut d’un haut  col calciné

Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair

   d’un aigle.

 

Femme nue, femme obscure

Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir,

   bouche qui fais lyrique ma bouche

Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses

   ferventes du Vent d’ Est

Tamtam sculpté, tamtam tendu qui grondes sous les doigts

    du vainqueur

Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de L’Aimée.

 

 

Femme nue, femme obscure

Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de

    l’athlète, aux flancs des princes du Mali

Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur

    la nuit de ta peau

Délices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta

     peau qui se moire

 À l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux

     soleils prochains de tes yeux.

 

Femme nue, femme noire

Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel

Avant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour

        nourrir les racines de la vie.

 *Chants d’ombre, Seuil, Paris, 1945

   LU DANS L' EMISSION DU 17 AOÛT  par Léopold Sédar Senghor               

 

Photo Joséphine Baker

Joséphine Baker, première star noire internationale, elle a fait rêver la planète entière  

  

Limbé de Léon-Gontran Damas*   

Rendez-les-moi mes poupées noires

    qu’elles dissipent

    l’image des catins blêmes

    marchands d’amour qui s’en vont viennent

    sur le boulevard de mon ennui

 

Rendez-les-moi mes poupées noires

     qu’ elles dissipent

     l’ image sempiternelle

     l’ image hallucinante

     des fantoches empilés féssus

     dont le vent porte au nez

     la misère miséricorde

 

Donnez-moi  l’illusion que je n’aurai plus à contenter

le besoin étale

de miséricordes ronflant 

sous l’inconscient dédain du monde

 

Rendez-les-moi mes poupées noires 

       que je joue avec elles

       les jeux naïfs de mon instinct

       resté à l’ombre de ses lois

       recouvrés mon courage

       mon audace

       redevenu moi-même

       nouveau moi-même

       de ce que Hier j’étais

       hier

              Sans complexité

                                           hier

      quand est venue l’heure du déracinement

 

       Le sauront-ils jamais cette rancune de mon cœur

       A l’œil de ma méfiance ouvert trop tard

       ils ont cambriolé l’espace qui était le mien

       la coutume

       les jours

       la vie

       la chanson

       le rythme

       l’effort

       le sentier

       l’eau

      la case

      la terre enfumée grise

      la sagesse

      les mots

      les palabres

      les vieux

      la cadence

      les mains

      la mesure

      les mains

      les piétinements

      le sol

 

Rendez-les-moi mes poupées noires

      mes poupées noires

      poupées noires

      noires

                 noires

 *Extrait de Pigmentsns, éditions GLM [Guy Lévis Mano], Paris, 1937

 LU DANS L' EMISSION DU 17 AOÛT par Thierry Sinda

  

Femme des Hauts plateaux de Madagascar

Femme des hauts plateaux de Madagascar (Photo Thierry Sinda) 

 

Lamba de Jacques Rabémananjara*

                 À la femme malgache.  À Voahangy, Velo, Noro, Bao, Bakoly et Bozy.

 

Je te reconnais entre cent, entre deux,

Je te reconnais entre mille à ton clin de cil prémonitoire.

 

 

 

 

Le jour de la Révélation 

surgi soudain des confins barbares de mille siècles :

je t’ai surprise entre la griserie de l’aube

et le dernier hoquet de leur monde à mensonge.

 

Nue et divinement vêtue

de la magie des nuits de pleine lune au piton des Tropiques.

 

 

 

  

Source longtemps et chair

de rêves éclatants comme des chevelures de comètes !

Je te retrouve à l’extrême jonction des nouveautés

reconquises aujourd’hui

sur les sept profondeurs sept fois impénétrables des Ancêtres.

 

 

 

 

Dans l’enclos hermétique

le frais clitoris de la corolle ombon dur et velours de caresses 

que prodiguent avant l’extase les doigts mystiques de séraphin

des mains d’ouragan

cernant avec l’art du stratège le dernier refuge du refus

la forteresse unicolore où claque au vent du soir le pavillon de

l’orgueil.

 

 

 

 

 

Salut, Tige de mon vertige !

Toi, fermeté d’ébène ambré sur patine d’étoile,

racine, fibre de frissons, mon arbre dru,

ma plante rare

ma plante d’essence à odeur du miel cru,

O ma sombre rose noctiflor 

ouverte éperdûment au souffle épique du « talio » !

 

 

 

 

 

Voici le premier chant authentique de l’Homme,

le chant jailli droit du cœur 

comme de l’infini la lancée des planètes.

 

 

 

 

 

Ecoute, oreille d’aurore et conque de délice.

Ecoute monter des tam-tams souterrains l’hymne d’annonciation :

Ecoute le prélude saccadé de l’antsiva d’aînesse

qui porte au loin l’énoncé de mon allégresse !

 

 

 

 

Je te reconnais entre cent, entre deux, 

Je te reconnais entre mille à ton clin de cil prémonitoire.

 

 

 

 

 

Mais ta beauté

n’est pas celle de la femme où l’entendent exégètes et cymbaliers

ni la complexité de la perle et du bijou.

 

Ta grâce, O Sœur de sang de mon nombril,

pas celle de la déesse chue en pays de légende ;

pas de la nymphe d’or dressée au péristyle du temple ;

pas non plus de la vierge égarée aux marches de Cythère et de

Formapolis.

 

 

 

 

 

Vains les propos de la Bible, toute la loquelle de l’Alcoran

et l’épopée majeure

où la Fable créa parmi les pommes d’or le vert serpent de

séduction.

 

 

 

 

  

Ton renom ne dépasse point l’once de sable brun

qui brille, larme noire, au bord du lac natal,

ni le grain de riz rouge oublié sous la natte antique du silo.

 

[…]

 

 

Soufflez, moussons ! Grondez  blancs cyclones de haine !

Alizés massacreurs de brunes innocences !

foncez frappez tuez crachez mépris et rage, écume et pus d’étoiles !

Notre défi, incorruptible, est, là, hissé,

Hissé haut et claquant d’orgueil : lamba jaculatoire emblème de

la nef

fétiche de la Race !…

 

 

 

 

Je te reconnais entre cent, entre deux

Je te reconnais entre mille à ton clin de cil prémonitoire  

Quel temps fait-il là-bas en amont de l’Ivoundre où j’ai planté

            des flamboyants !

                                        Maison de Force de Nosy Lava,

                                                   Le 12 septembre 1950.

 * Extrait de Lamba,éditions Présence africaine, Paris, 1956

 LU DANS L' EMISSION DU 17 AOÛT par Thierry Sinda

 

PARIS VU PAR LES POETES AMOUREUX DE LA NEO-NEGRITUDE

 

Phto Michael Photo Michael Udofia

 Procession des poètes des Afriques et d' Ailleurs rue Soufflot au Quartier Latin (Paris 5e) Photo Michael Udofia

 

A Paris de Marie-France Danaho*

 Je suis à Paris, dans un coin  désert

Morne où règne la tristesse.

Sans amour pleine d’espérance ;

Je pleure mon cœur comme ces vagues

Qui gémissent en moi.

Je baigne dans la solitude

Oh, oui ! Jadis n’est plus

Au temps où j’étais amour

Je suis à Paris,dans un coin de  la ville

Sans un sou et je crois encore au bonheur

Qui passe, dans le vent de l’amour.

Je suis cette Guyanaise qui recherche les siens…

À Paris l’amour m’a quitté

Mais loin, loin de la terre qui m’a bercée

Je suis encore amoureuse.

Oh, oui ! jadis n’est plus

Au temps où tout semblait rose.

Je suis à Paris, dans un coin de vie

Je n’existe que pour un cœur,

Le mien.

Je pleure, et pleure ma solitude

Mais, je souris au bonheur

Sans amour, dans l’amour,

Loin du bien, loin du mal

Il n’y a qu’un seul bleu, celui du chemin

Et c’est dans cette couleur de toujours

Que je me noie, afin de m’enraciner.

À Paris, ailleurs aussi,

Je pleurerais encore cette solitude.

À Paris, bel amour, mauvais cœur,

Oh, oui ! jadis n’est plus !

Au temps de l’insouciance

Je riais à plein amour,

Mais aujourd’hui la solitude a pris la place.

Et je pleure encore, encore

Dans les bras de Paris…

 *Extrait de Écumes profondes, Paris, 1982 

LU DANS L' EMISSION DU 24 AOÛT 

 

 

Ambiance parisienne photo de Thierry Sinda

 Anbiance du Paris Rive gauche et de ses cafés illuminés (Photo Thierry Sinda)

 

 Saint-Germain des Prés de Fredy Jaofera*

 Dans les passages cloutés,

 De Saint-Germain-des-Prés

Nous marchions pas à pas

Et me prenant les bras,

Tu me parlais tout bas

Des banalités de Paris,

Et on a ri…

Puis dans un café

De Saint-Germain-des-Prés,

On a pris un jus de fruit,

Et on a ri…

Tout nous semblait frais 

Et on était gai…

Tout le monde, ce jour-là

Participait à notre joie,

Même ces feuilles qui tourbillonnaient

Sur les pavés de Saint- Germain-des-Prés.

As-tu vu

Ces bus

Qui s’arrêtaient souvent

Devant nos yeux,

Joyeux devant les feux

De Saint-Germain-des-Prés  ?

 *Inédit Anthologie des poèmes d' amour des Afriques et d' Ailleurs, Orphie, 2013

 LU DANS L' EMISSION DU 24 AOÛT par Thierry Sinda

 

Scènes de la vie parisienne photo de Thierry Sinda

    Scène de la vie parisienne photo de Thierry Sinda              

 Sur la Seine parisienne de Denise Chevalier*

                                                            À Henri,

Sur mon bateau, je navigue en pleine Seine Parisienne

Je suis chez mon fils, cher mari.

Je  dors: Le froid semble glacial

Le  ciel est serein, non étoilé.

 

Un  paysage :le passage des voitures 

Du dernier métro, celui d’une heure du matin.

À l’horizon…. eh ! 

Écoute, cette musique

Mélodie de mon environnement

Qui semble être le chant des grenouilles  et des grillons de là-bas !

 

Transportée en un voyage  au passé lointain

Je m’imprègne d’une lumière effarée

M’inspirant près de toi sous un édifice  

D’une identité chaude, si grande et si honorante

 

Tu serais la belle âme venue illuminer ma pensée

Sur cette terre natale débordante de blessures.

Je demeure, là-bas, dans le bien-être à l’ombre

D’un cocon entre les couleurs de l’orange et du jaune d’une famille unie.

 

L’étang, la mer : la mer n’est pas loin au reflet d’une sérénité.

J’entends ces vagues partir au loin, se fracasser sur cette carrière allant jusqu’à  l’Anse mitan.

Tout en  piquant du nez, je dois accoster mon bateau

Sur cette scène de Paris qui s’éveille.   

 *Inédit Anthologie des poèmes d'amour des Afriques et d'Ailleurs , Orphie 2013

 LU DANS L' EMISSION DU 24 AOÛT

 

Photo Thierry S 2

Thierry Sinda et sa muse Lydia Colas dans la station de métro de Saint-Germain-des-Prés en été 1987 au moment de l' écriture de Voyage en Afrique à la recherche de mon moi enivré et quelques semaines avant d' aller enseigner à Madagascar. 

Un au revoir au Paris des Femmes-sur-banc de Thierry  Sinda*

       Paris, le 28 juillet 1985

Femme-Sur-Banc

Femme seule

Femme qui attend

 

Femme d’une seconde

Femme d’une journée

Femme d’une nuit

 

Femme à Mots qu’il faut Extirper

 

Ô été chantant des Femmes-Sur-Banc

Des jardins fleuris

Du Montsouris

Du Luxembourg

Des Tuileries

Ou des Buttes-Chaumont

 

L’été vous fait  belles

Et vous ôte tous vos complexes

Vous venez

Parfois d’Allemagne

Parfois d’Angleterre

Parfois des États-Unis

Où êtes natives du pays

 

Vos tenues légères

Ou même osées

Dévoilent votre chair

Qui nous est ô combien chère en cet été

 

Ô Femmes-Sur-Banc

Des étés chantants des jardins de PaRis

Vous m avez tant fatigué

Qu’il me faut fuir

Vers d’autres continents

Où les femmes ne sont pas Sur-Banc

Mais où elles se promènent lascivement

Sous un éternel été

Au milieu d’hibiscus et de palmiers

Que borde la mer chantante

 

J’entends déjà le va-et-vient de la mer

J’entends le bruit du tam-tam

Je sens l’odeur du vin de palme

Et je vois des scènes quotidiennes de l’Afrique

Adieu Beaubourg

Adieu les Femmes-Sur-Banc

Adieu PaRis

Et bonjour l’Afrique !

 

Mais qu’est-ce                                                           là-bas

Cette couleur différente

Qui me sourit

Et vient me crever les yeux

 

«    C’est Myriam !  »

 

Une Femme-Sur-Banc

Une Femme de PaRis

Mais pas une femme d’un jour

Une femme de Tout Jour

           Une douce

           Femme

           Fleurie

           Dont le parfum

           Effleure

           Mon cœur

           D’Amours

«     Et L’Afrique Thierry   !  »

 

  Me crie une Voix Céleste

  Mais l’amour me tambourine le cœur

  Et me fait aimer par-delà les couleurs

 

 

 

La chaude chaleur du soir pèse sur mon corps

Je contemple le soleil couchant

Et je sens déjà

Nos deux corps en sueur

S’Ébattant

Pour fêter les plaisirs des retrouvailles

Dans un  hôtel quatre étoiles….

 

C’EST L’AUBE

Myriam s’est évaporée

Mais elle a déposée en moi

Un petit feu follet

Qui fait briller en mille toiles

 

             MA  

BELLE               ET  

MÉCONNUE        AFRIQUE

 Voyage en Afrique à la recherche demon moi enivré, Atlantica-Seguier, Paris-Biarritz, 2003

 LU DANS L' EMISSION DU 24 AOÛT par Thierry Sinda

 

 POETESSES DE LA NEO-NEGRITUDE

 

Ines Ouelasti

la poétesse tunisienne Ines Ouelasti à la Société des Poètes français  lors du 9e Printemps des Poètes des Afriques et d' Ailleurs  (Photo Thierry Sinda)

 

Je suis la Tunisienne de Ines Ouelasti*

Je suis la Tunisienne…

Ma voix est toujours mienne.

M’avoir se mérite.

Dans mon regard, le soleil brille et s’agite.

Je suis la Tunisienne… 

Que d’âmes j’ai faites miennes !

Voile de lin, anneaux d’or  aux chevilles,

Un grain de beauté se reflète, dans mes pupilles.

Je suis la Tunisienne à la tête dure.

Douce comme le soleil, froide comme une armure.

Je suis la Tunisienne…

Reine et fille de reine.

Je fais ton avenir et de moi fais naître

La couleur de tes nuits  et l’essence de ton être…

Je suis la voix qui a bercé ton enfance.

Je suis celle pour qui tu écris en transe.

Je suis ton amour de jeunesse.

Je suis ta touche de sagesse.

Je suis ta lignée, 

Ta génitrice, ta dulcinée…

Ma chair t’habille et nourrit ta paresse.

Je suis Tunisienne 

Et une Tunisienne a la grandeur des déesses.

 *Poèmeinédit Anthologie des poèmes d' amour des Afriques et d' Ailleurs, 0rphie, 2013

 LU DANS L' EMISSION DU 31 AOÛT

 

POUR LES AUTRES POEMES DE L' EMISSION : LES POETESSES DE LA NEO-NEGRITUDE ET POUR DECOUVRIR LES AUTRES POETES AMOUREUX DE LA NEGRITUDE ET DE LA NEO-NEGRITUDE VOIR ANTHOLOGIE DES POEMES D' AMOUR DES AFRIQUES ET D' AILLEURS (ORPHIE, 2013)

 

Farah John's à Paris Photo Thierry Sinda

La célèbre chanteuse malgache Farah Jhon's arborant l' Anthologie des poèmes d' amour des Afriques et d' Ailleurs (photo Thierry Sinda)

 

VENTE EN LIBRAIRIES PHYSIQUES ET EN LIBRAIRIES SUR LE NET

 http://livre.fnac.com/a5793568/Thierry-Sinda-Anthologie-des-poemes-d-amour-Afrique-et-ailleurs

 

http://www.fr.fnac.be/a5793568/Thierry-Sinda-Anthologie-des-poemes-d-amour-Afrique-et-ailleurs

http://www.decitre.fr/livres/anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d-ailleurs-9782877638616.html

 http://www.le-parefeuille.com/livre/4074654-anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d--jacques-rabemananjara-orphie

 

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http://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d-ailleurs-9782877638616

http://www.myboox.fr/livre/anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d-ailleurs-2176525.html

http://www.cufay.fr/anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d-ailleurs-9782877638616.html

http://www.lagalerne.com/livre/4074654-anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d--jacques-rabemananjara-orphie

http://www.parislibrairies.fr/dlivre.php?rid=&gencod=9782877638616&cl=cp&ad=d

http://www.gibertjoseph.com/anthologie-des-poemes-d-amour-des-afriques-et-d-ailleurs-neo-negritude-les-nouveaux-chevaliers-de-la-poesie-du-monde-noir-5008696.html

http://librairie-en-ligne.gibertjeune.fr/GIBERTJ/fr/search/Default.aspx?cleanparam=&titre=&ne=&n=0&auteur=&peopleId=&quicksearch=anthologie+des+po%c3%a8mes+d'+amour+des+afriques&editeur=&reference=&plng=&optSearch=ALL&beginDate=&endDate=&mot_cle=&prix=&themeId=&collection=&subquicksearch=&page=1

 ETC

 

ARTICLE EN REACTION : Les Dépêches de Brazzaville , N° 2111, du 13 au 19 septembre 2014 (journal entier en PDF)

"IL FAIT LE BUZZ :Thierry SINDA , Au nom du père" (en page 2)

http://www.lesdepechesdebrazzaville.fr/flex/php/simple_document.php?doc=20140913_DBZ_DBZ_ALL.pdf

http://www.adiac-congo.com/content/thierry-sinda-au-nom-du-pere-20059

 

http://fr.allafrica.com/stories/201409140089.html 

 

 

 

                                                                                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                   

 

 

 

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PRINTEMPS DES POETES DES AFRIQUES ET D'AILLEURS
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